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2023 : les bateliers s’engagent pour les arbres dans le Marais poitevin

À chaque location de barque, les bateliers de Coulon et Magné vont verser 50 centimes pour la plantation d’arbres dans le Marais poitevin. Particuliers et entreprises peuvent participer.


© (Photo NR)
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Quel serait l’attrait pour le Marais poitevin sans ses promenades en barque et quel serait le charme de celles-ci sans son paysage et ses arbres ? L’un et l’autre sont liés et les bateliers le savent bien. « Les gens viennent dans le Marais à 99 % pour faire de la barque. Le Marais poitevin sans ses embarcadères, ce serait très triste », observe Stéphane Richard, à la tête de l’embarcadère La Trigale à Coulon. Mais comme ses collègues, il sait bien que c’est la beauté du cadre qui donne envie d’y venir. « Nous voulons améliorer, entretenir et valoriser notre outil de travail et notre environnement. C’est notre patrimoine vert, nous voulons le conserver ! »

C’est ainsi que les gérants de quatre embarcadères de Coulon et Magné ont décidé de participer financièrement à la plantation d’arbres dans le Marais. À chaque location de barque sans guide, ils verseront 50 centimes à cet effet au Parc naturel régional du Marais poitevin, via la Fondation du patrimoine (sans augmentation de la location).

Vendredi 19 mai 2023, à Coulon, dans une cité déjà bondée à l’occasion du pont, les partenaires de cette action ont scellé leur accord sur le papier au pied des barques. Il a réuni Manuel Mercier (Embarcadères Cardinaud et Prada), Stéphane Richard (La Trigale) ainsi que Fabien et Natacha Monnier (La Pigouille) autour de Pascal Duforestel, le président du parc, et Patrick Ferrere, délégué régional pour la Fondation du patrimoine.

Particuliers et entreprises peuvent participer
Sitôt signé, sitôt appliqué puisque l’opération commence dès cet été et s’étalera sur trois ans. Le président du parc espère réunir « plusieurs dizaines de milliers d’euros » pour replanter le site. « On a besoin de planter des peupliers mais surtout des arbres têtards. Des frênes têtards, il y en a 400.000 dans le Marais mais certains sont atteints par la chalarose. » Aussi le parc diversifie-t-il ses plantations avec des essences alternatives telles que « le chêne pédonculé, le peuplier noir, le charme, le saule blanc, l’érable et l’orme champêtre ».

Réunir des fonds est une chose, mais encore faut-il pouvoir planter. « Plus de 95 % des terrains sont privés. Il faut aller voir les propriétaires et les convaincre, c’est un travail de dentelle », explique le président du parc qui laisse entendre que les bonnes volontés sont là.

L’opération conclue avec les bateliers constitue comme un prolongement à une action lancée il y a plusieurs années par le parc avec la Fondation du patrimoine. « Nous avions proposé aux particuliers et entreprises de verser leur obole pour la plantation d’arbres et ça a bien fonctionné, note Pascal Duforestel. Nous avons déjà planté 17.000 arbres depuis cinq ans et maintenant, nous voulons accélérer. »

Bon à savoir, la souscription grand public pour la plantation d’arbres dans le Marais poitevin se poursuit. Chacun peut y contribuer directement sur le site du Parc naturel régional.



Source + article complet dans La Nouvelle République






Le paysage maraîchin, héritage de plus de deux siècles.Le Marais poitevin est situé au point de rencontre des départements de la Charente-Maritime, des Deux-Sèvres et de la Vendée. A l’est, le Marais mouillé reçoit les eaux de crue. Au XIXe siècle, les hommes ont creusé ici plus de 2 100 km de voies d’eau et planté en bordure près de 400 000 frênes, taillés en têtard pour le bois de chauffage. En 2003, ce majestueux labyrinthe de verdure et de canaux a été classé au nom de l’intérêt général par L’État pour son paysage exceptionnel sur 18 620 ha, puis labellisé Grand Site de France en 2010.
L’arbre têtard, emblème du Marais poitevin, vieillissant et malade.Le vieillissement et la chalarose, maladie causée par un champignon, présent dans le Marais mouillé depuis 2016, font mourir les frênes. Puisque aucun traitement n’est possible, le Parc naturel régional du Marais poitevin anticipe la disparition lente mais inéluctable de ces arbres emblématiques et prépare le paysage de demain.

Le Parc anticipe et propose des solutions.

Grâce à l’opération « Plantons les arbres têtards de demain », le Parc accompagne les propriétaires pour diversifier les essences d’arbres : chênes pédonculés, peupliers noirs, ormes et érables champêtres, saules blancs et charmes formeront les futurs arbres têtards.
Témoignage d’une propriétaire, bénéficiaire de l’aide du Parc.
Rose Menanteau, habitante de La Taillée, une des communes du Parc en Vendée, a souhaité densifier les plantations aux abords de son habitation, située en bordure du communal. Soucieuse de préserver le paysage du marais et la trame d’arbres têtards, Rose Menanteau s’est engagée à entretenir les 20 érables, 21 ormes et 22 chênes qui ont été plantés chez elle cet hiver par l’association d’insertion Nature Solidaire. Un chantier entièrement organisé et financé par le Parc, grâce au soutien de la Fondation.


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